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Introduction

Professeur à l’Université du Michigan où il travaille sur l’histoire des technologies et de l’information, Paul N. Edwards revient dans cet ouvrage sur les travaux conduit durant la guerre froide, dont naitront les technologies de modélisation des systèmes spatiaux et environnementaux, et qui mèneront la prise de décision politique à s’appuyer sur l’émergence "d’un monde clos".
De ce nouveau paradigme naitra une conscience environnementale globale et fera de l’ordinateur un des principaux outils de gouvernance.

L'ordinateur et la bombe

Dans un contexte de guerre froide ou la tension est a son comble, Reagan initie un programme de défense spatiale anti-missile au dessus du sol américain et lance un projet d’installation de missiles nucléaire de moyennes portée en Europe continentale… Le but majeure de ces opérations est alors à l’époque de mener l’Union Soviétique dans une course à l’armement et aux systèmes de défense qui les mèneraient à la faillite.
Le monde entre alors dans une logique irrésistible ou la dissuasion nucléaire passe par la mise au point infinie de solution high-tech couteuse, qui illustre à la fois la supériorité militaire et la prouesse technique, le prestige des nations se développe au travers d’une succession de gadgets ultra-sophistiqués, dont l’ordinateur est l’héritage le plus répandu-pour ne pas dire le plus important-.

Au meme moment l’ARPA démarre un projet ayant pour but la gestion informatique de flottes complètes de portes-avions, l’automatisation des cockpits d’avions de chasses et la robotisation d’engins blindés.
Baptisé Accelerated Strategic Computing Initiative (ASCI), ce programme se repose alors exclusivement sur les balbutiement de l’informatique et sera avorté suite au blocage des programmeurs du projet, qui conscients des fragilité des systemes informatiques de l’époque, craignent qu’un simple bug du systeme risquerait alors de mener le monde vers un conflit nucléaire ouvert.
Conjointement, un commité de scientifique parmis lesquels Carl Sagan, publieront des études basées sur des simulations informatiques issues du programme ASCI, démontrant les risques et les conséquence d’un hiver nucléaire à l’échelle planétaire.

John Von Neuman

Physicien spécialisé notament dans la dynamique des fluides, il est l’un des principaux experts en matière d'explosifs auprès de l'US Navy. Von Neuman aura un rôle central dans l’élaboration du projet Manhattan , ainsi que dans l’élaboration d’ENIAC le premier ordinateur entierement electronique.
Von Neuman est l’initiateur du concept de "géo-ingenieurerie" et de "guerre climatique".
Son intérêt pour la dynamique des fluides le mene à développer des méthodes numériques pour la résolution de systemes complexes, notamment dans des travaux visant à simuler la déflagration de la bombe H.

Une fois la guerre froide terminée, ces memes travaux seront réutilisé dans le domaine de la prevision météorologique, jusqu’alors considérés comme insolubles.

Jay Forrester

Concepteur du systeme de défense SAGE qui deviendra l’arme de reference des forces armées américaine lors de la guerre froide, il imaginera dès les années 50 des systemes de contrtôles à distance automatisés des forces aériennes, les assasinats commandités par Obama et executés par des drones manoeuvrés par des opérateurs au sol sont l’aboutissement des travaux de Forrester.
Au début des années 70 lors de la naissance du mouvement écologiste, sur la base de ses travaux, Forrester sera invité aux rencontres du Club de Rome afin de prédir les risques et conséquences de la rapidité des changements technologiques et de l’accroissement de la population.

Il dévellopera alors un modele predictif qui constituera la base du rapport de Rome sur : "les limites de la croissance" publié en 1972, cet ouvrage soutiendra que la croissance non maitrisée conduira les sociétées humaines à un effondrement dans les 50 à 100 ans.

Cette approche informatisé de la modélisation deviendra le standard de prise de décision auprès du monde politique et scientifique et l’ordinateur, l’outils principal de gouvernance du "vaisseau spatial terre".

C’est sur cette base que naitra la logique du "monde clos", et avec celui-ci l’idée selon laquelle la prochaine grande catastrophe aura pour origine la non-maitrise des facteurs environnementaux.

L'anticipation d'un conflit ouvert

Entre peur et auto-persuasion d’un hypothétique conflit atomique, les collectivités américaines se mettent à construire des abris enterrés collectifs, ce qui était au départ un simple principe de précaution, devient au moment de la crise des missiles de Cuba, les fondements de la culture survivaliste.

Ainsi, en 1961, John F. Kennedy conseillera aux citoyens américains de construire des abris anti-aériens pour se protéger des retombées atomiques en cas d'échange nucléaire avec l'Union soviétique. Dans son discours il déclarera que le gouvernement commencerait bientôt à fournir une aide aux collectivités afin bâtir des abris municipaux.
L’industrie civile se verra à son tour proposer au public des abris de jardin de tout types, et des journaux tels que Life publient des suggestions de kits de survie, et de rations alimentaire, ainsi que des recommandations en cas d’attaques.

Conclusion

En 1991 la guerre froide s’achève et l’Union Soviétique à disparu, et l’informatique à déja envahi notre quotidien.
l’écrasante victoire des états-unis sur l’armée de Saddam Hussein, issue de l’essor technologique acquis durant la guerre froide, ouvre la voie à un nouvel age de la domination américaine: "un nouvel ordre mondial".

L’hypothèse d’un hiver nucléaire mondial est alors écarté pour laisser la place à une planète en surchauffe soumise à l’effet de serre, annonçant la nécessité d’une gestion environnementale globale.

C’est avec l’apparition de la bombe atomique que l’ordinateur à d’abord joué un rôle essentiel dans la compréhension de l’environnement et du climat, car c’est en modélisant d’abord la puissance de déflagration des armes nucléaires que les acteurs politiques ont pris conscience de la possibilité d’une destruction mutuelle assurée.
Ainsi en mettant au point les outils de contrôle intercontinentaux la théorie d’un monde vert aux ressources illimitées laisse la place à un monde clos, balisé, mesuré et quantifié, au seins duquel l’accroissement des activités humaine jouent un rôle sur l’équilibre d’un dispositif naturel limité.

Naitra alors l’idée avec laquelle l’humanité pourrait se mener seule à sa fin.